Le cylindre O'Neill | l-avenir-de-l-homme

Le cylindre O'neill :

A la fin du film Interstellar, on peut voir que Cooper se retrouve dans une station orbitale cylindre qui est en rotation sur elle-même. Il s'agit ni plus ni moins d'un cylindre de O'neill. Sur cette station, on y voit que l'humanité, du moins une partie, s'y est installée.

Mais se peut-il que ce modèle soit également une des représentations de l'avenir de l'homme ?

Après la réussite du programme Apollo qui vit la NASA envoyer l’homme sur la Lune, la conquête spatiale a le vent en poupe. De multiples projets ambitieux sont envisagés et tous les jours, de nouveaux voient le jour. Le professeur Gerard K. O’Neill est optimiste et ambitieux. Dans un article intitulé « La Colonisation de l’Espace » publié en septembre 1974 dans la revue "Physics Today", O’Neill résume le travail et le projet qu'il a entrepris depuis 1969 avec ses étudiants. Initialement, il s'agit d'un travail dans le cadre de la préparation de son cours mais tous s'est accéléré. O’Neill, à cette époque, était clair. Il pensait que l'humanité pouvait coloniser l'espace, et si l’effort était mis en place rapidement, d’ici un siècle, il pensait que toute l’activité industrielle humaine pourrait être déplacée hors de la biosphère de la Terre.

O’Neill ne fait pas dans la prospective ou le futurisme. Ainsi il conçoit son projet, le cylindre O'neill de son propre nom. Il s'agit d'une structure composée de deux gigantesques cylindres consistant à faire vivre en autosuffisance plusieurs millions d’hommes dans l’espace.

Une paire de cylindre O'neill. Source : Wikipédia

Pour son projet, O'neill avait fait une liste des conditions importantes requises :

une gravité normale, pour pouvoir avoir le pied au sol et éviter les problèmes de santé
un cycle jour et nuit, imitant celui de la Terre
une lumière naturelle issue du soleil, afin de posséder une température au sol positive
une apparence proche de celle de la Terre
une utilisation efficace de l’énergie solaire

Pour son projet, la seule structure géométrique capable de répondre à ces exigences était un cylindre, ou plutôt une paire de cylindres tournant autour de leurs axes. Ces cylindres sont composés de six tranches alternées : trois tranches de terre qui sont destinées à l’agriculture ou aux habitations, et trois tranches de verre qui sont des miroirs destinés à faire entrer la lumière du Soleil. L’axe des cylindres doit toujours être pointé vers le Soleil et la période de rotation des cylindres est de deux minutes afin d'avoir cette fameuse gravité.

Grâce à ce "vaisseau spatial", il serait donc possible de vivre dans l'espace sans forcément avoir besoin d'une nouvelle planète.

Il se pourrait donc bien que ce modèle inspiré de travaux réels et adaptés au cinéma soit de nouveau repris par la science ! Il semble représenter une vision possible de l'avenir de l'homme dans l'espace.