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Les effets psychologiques :

Voyons maintenant les effets psychologiques d'un voyage spatial. Dans l'Interstellar, ce point est très bien abordé. On peut voir dans cette scène le personnage principal Joseph Cooper incarné par Matthew McConaughey exprimé toute sa tristesse, voir son état de dépression à l'idée de voir les vidéos enfin reçues de ses enfants ayant grandi jusqu'à ce que l'un d'eux meurt du fait que sur Terre, le temps passait plus vite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans l'espace, un environnement sans changement, pauvre en stimulus, conduit à court terme à l'ennui et à toutes sortes de manifestations comptant parmi les plus destructrices qui soit pour la cohésion et l'intégrité d'un équipage. La monotonie du lieu entraîne dans un premier temps des problèmes de mémoire et de concentration. L'isolement dans un milieu pratiquement clos a ensuite des effets plus graves au-delà d'une certaine période (environ 30 jours), comme l'on montré de multiples études dans le domaine du spatial ou dans des environnements bien particuliers (bases en Antarctique, sous-marins) :

 • une baisse d'énergie et une diminution des capacités intellectuelles.  

 • une baisse de la productivité et des compétences.  

 • un augmentation de l'hostilité envers les collèges et les supérieurs, irritabilité des personnes.

 • Fatigue, anxiété, repli sur soi, état dépressif, diminution de l'efficacité des communications.

 • Comportements impulsifs, réactions psychophysiologique et psychosomatique.

 

 

 

Une fois l'enthousiasme et la joie du départ passé, la monotonie s'installe très rapidement avec son lot de difficultés et de frictions. La vie à bord d'un vaisseau spatial n'est pas vraiment une partie de plaisir: les personnes sont confinés; il y a une absence d'intimité; il y a un risque permanent de dangers; ils sont victimes d'isolation sociale; ils sont obligés de supporter les systèmes de survie (régénération de l'eau à partir des urines par exemple); le sommeil est perturbé voir pénible, ils se trouve en état d'apesanteur (ou conditions désorientantes d'un environnement en perpétuelle rotation si le voyage s'effectue en pesanteur artificielle).

L'isolation, d'après des études, peut même conduire à des états très dangereux comme des comportements déviants, des excès de violence ou pire encore.

Pour faire face à ces problèmes qui sont typique à chaque humain, des procédures et des moyens devront être mises en place. Le voyage spatial pose également un problème psychologique de taille. L'homme, pour l'instant, ne s'est pas éloigné de plus de 380 000 km de la Terre, atteint lors des missions vers la Lune. Pour atteindre Mars par exemple, qui est une planète relativement proche par rapport au espérance de voyage, il faudra aller mille fois plus loin. Qui sait ce qui peut se passer lorsque la Terre ne sera plus qu'un petit point lumineux (personne, car c'est une situation impossible à recréer sur Terre) ? L'effacement progressif du globe bleu de notre planète marquera l'instant fatidique ou l'équipage se sentira véritablement livré à lui-même.

 

Les Russes se sont particulièrement penché sur le sujet et ils ont étudié de fond en comble ces problèmes psychologiques d'un vol spatial. Depuis le centre de contrôle des missions à Moscou (FCC ou Flight Control Center), un groupe de support psychologique communique avec les cosmonautes et surveille leurs différents comportements au cours d'un vol en orbite. Ce groupe a pour mission principale de remonter le moral des membres d'équipages par différents moyens:

- mise en place de liaison vidéo avec la famille ou des amis restés sur Terre

- création de robot spatial afin de donner de la compagnie aux astronautes

- création de repas spécial lors de fêtes nationales ou encore fêtes mondiales

 

 

Ils prodiguent également différents conseils aux astronautes. Cependant, son rôle majeur est de détecter les désordres émotionnels et les conflits qui peuvent prendre naissance à tout moment, en surveillant presque en permanence l'équipage. Un des problèmes lié à cette surveillance, c'est qu'elle-même est source de stress !

Une telle surveillance avec ses effets néfastes sera bien entendu à proscrire pour un vol spatial de longue durée. Cependant, il sera indispensable de mettre en place un support psychologique. Lors d'un voyage spatial de longue durée et distance, on change véritablement de dimension.

En terme d'exemple, les modules Apollo n'ont mis que trois jours pour effectuer le voyage vers la Lune, leur retour était donc possible en permanence. En revanche, un voyage vers l'étoile la plus proche de notre planète après le soleil durerait plusieurs années (si on atteint au maximum la vitesse de c) et en cas de problèmes, un retour immédiat est impossible car la distance est bien trop grande. De plus, l'assistance de la Terre sera fortement limitée par le délai de transmission des ondes radios. Il sera alors bien difficile de mettre en place une assistance psychologique efficace.

Les membres de l'équipage seront donc livrés à eux-mêmes, ils ne pourront compter que sur eux. L'idée d'un retour, ou des secours est inenvisageable. On pourra installer un système expert situé à bord du vaisseau pouvant procéder à des examens de l'état de santé psychique, mais également physique. Parmi l'équipage, il sera souhaitable que quelqu'un possède des connaissances en psychologie et en psychiatrie, de telle sorte à pouvoir aider les autres.

 

Les problèmes psychologiques rencontrés dans les films sont donc bien les mêmes que ceux en réalité. Malgré qu'il en manque certaines facettes, l'avenir dans l'espace de l'homme pourrait dépendre de sa capacité à vivre en harmonie avec les autres et également celle de se contrôler.

© 2016 par Clément SAGETTE, Donovan NIEPCEFON et Diane VANDEPORTAL Créé avec Wix.com

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